🙂 aout 2023 🙂
Je voudrais témoigner ce soir d’un grand bonheur, que je redécouvre et re-savoure régulièrement.
Celui, parfois, de vivre de plain-pied dans le monde de l’Invisible – tout en vivant simultanément et bien réellement dans le monde du Visible.
Ce monde de l’Invisible… ces 90% de l’Univers… cet infini trésor qu’on peut aussi ignorer ressentir, auquel on peut ne pas croire ou tout simplement ne pas se sentir connecté, pour le connaître par moments de façon très intime, il m’arrive pourtant de l’oublier.
Oui, le monde du Visible m’absorbe souvent beaucoup. Moi souvent si bavard et parfois si superficiel, je savoure avec un bonheur au-delà des mots ces moments où l’Invisible me prend par l’épaule avec affection pour me rappeler qu’il est là, qu’il était là, partout autour de moi et à l’intérieur de moi.
Je me pose alors, je me pose enfin, je suis à nouveau comme un ballon sur le sol, un ballon qui s’enfonce même un peu dans une terre moelleuse, accueillante et royale. Je ressens mon corps dans toute son épaisseur, habite mon enveloppe de toutes mes couleurs d’être. Je suis à nouveau complet.
Pour dire les choses autrement : le monde du Visible est pour moi comme une histoire d’amour légère, rarement désagréable, qui ne cesse de m’occuper et parfois même de m’accaparer si je n’y prends pas garde. Une histoire d’amour qu’on pourrait m’envier, car elle est certes assez agréable – la vie est indulgente avec moi – mais une histoire qui ne laisse pas beaucoup de traces, à tel point que je me demande si ce n’est pas en réalité une succession d’histoires d’amour un peu interchangeables.
Le monde de l’Invisible, très différent, n’a pourtant rien d’une histoire passionnelle. Pas un amour intense. Ni même souverain. C’est un amour présent depuis toujours, qui me connaissait déjà avant moi-même, qui connecte chaque part de mon être à l’ensemble de l’Univers…
… et me fait me sentir complet.
Mes mots se raréfient et trouvent leur place.
Mes pensées m’apaisent au lieu de m’agiter.
Mes sensations me nourrissent au lieu de me faire ressentir l’inconfort et le manque.
Chaque personne que je rencontre devient une part de moi-même avec laquelle je suis en paix.
Et le monde du Visible devient un jardin où tout – absolument tout – a la saveur pleine et évidente des délices.
Je « travaille » parfois pour me reconnecter au monde de l’Invisible. Je sais parfois le faire. Mais les moments que je préfère sont ceux où il se charge de tout et vient à moi pour me rappeler qu’il a toujours été là.